Les innovateurs silencieux
Histoire des pratiques d'enseignement à l'université depuis 1950
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En 1955 en France, 150 000 étudiants fréquentaient l’université.
En 2015, ils sont 1 370 000. Comment le corps enseignant a-t-il innové face à cette inflation d’étudiants, aux profils toujours plus diversifiés ? Quelles stratégies d’enseignement novatrices ont été mises en place pour continuer à assumer la mission de l’université ?
Face à un public toujours plus nombreux et dont le comportement et le rapport au savoir apparaissent peu conformes à la tradition universitaire, les enseignants-chercheurs se sont parfois sentis démunis. Ils leur reprochent, en vrac, d’être incapables d’arriver à l’heure, de se concentrer ou de rédiger quelques pages dans un français correct, et de travailler sans passion et sans « intérêt intellectuel »… en un mot, de ne pas adopter le comportement académique qu’on leur prêtait auparavant.
Dans un contexte où l’échec à l’université, qui a toujours été important, est devenu à la fois plus visible et socialement moins acceptable, ils souffrent de ne pas disposer de solution pour favoriser la réussite de leurs étudiants. Pourtant, quand bien même ils imaginent des dispositifs innovants, ils n’ont pas le temps de s’investir dans leur mise en place.
À travers cet ouvrage, Marie-Laure Viaud analyse plus de 50 années d’évolution des pratiques d’enseignement, en se focalisant sur les principales innovations en matière de pédagogie.